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NOUVELLES

Traduit de l'anglais par NaturopathicCurrents Inc.

  • La graine de lin pour l’équilibre métabolique dans le SOPK

    21 Sept 20

    Cette étude visait à déterminer les effets de la supplémentation en graines de lin sur les biomarqueurs métaboliques de femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) (1). 48 participantes atteintes de SOPK ont été randomisées soit dans un groupe recevant 30 g de poudre de graine de lin par jour et suivant des modifications de style de vie, soit dans un groupe suivant uniquement des modifications de style de vie pendant 12 semaines. Les facteurs biochimiques, anthropométriques et nutritionnels ont été évalués au début et à la fin de l’étude. Les deux groupes ont montré une réduction significative du poids corporel et de l’IMC à la fin de l’étude (p <0,05). Le groupe supplémenté en graine de lin a observé une diminution significative du poids corporel (p = 0,001), du tour de taille (p = 0,007), de l’IMC (p = 0,001), de la concentration sérique d’insuline (p = 0,021), dans l’évaluation du modèle homéostatique de la résistance à l’insuline (p = 0,007)), des triglycérides (p = 0,013) et de la leptine (p = 0,007); et à l’inverse une augmentation significative du HDL-C (p <0,001) et de l’adiponectine (p = 0,017) par rapport au groupe témoin. Les niveaux de testostérone étaient élevés pour les deux groupes au départ, et sans changement significatif après le traitement. Le groupe supplémenté en graine de lin a montré une amélioration significative de la régulation du cycle menstruel par rapport au groupe témoin (p = 0,37). Dans l’ensemble, cette étude a montré que la supplémentation en graine de lin peut améliorer le statut de plusieurs biomarqueurs métaboliques chez les patients atteints de SOPK.

  • Une nouvelle ligne directrice canadienne de pratique clinique contre l'obésité

    05 Août 20

    Une nouvelle ligne directrice canadienne de pratique clinique contre l'obésité

     

    L'Association médicale canadienne vient du publier dans son journal de nouvelles recommandations rédigées par plus d’une cinquantaine de médecins et de professionnels spécialisés dans le traitement de l’obésité au pays, avec pour dessein de servir de guide de référence pour les professionnels de la santé. Cette ligne directrice mise à jour fait écho aux avancées substantielles des connaissances sur l’épidémiologie, les déterminants, la physiopathologie, l’évaluation, la prévention et le traitement de l’obésité et en axe désormais la gestion autour de l’amélioration des paramètres de santé centrés sur le patient plutôt qu’uniquement autour de la perte de poids. Cet état de l'art permet donc de reconnaitre désormais l’obésité comme une maladie chronique complexe, évolutive et récidivante.

    L’obésité touche le quart de la population canadienne et depuis 1985, la prévalence de l’obésité a triplé au Canada. Maladie dite de civilisation et de plus en plus répandue, elle se caractérise par une accumulation anormale ou excessive de graisses corporelles (adiposité) nuisible à la santé. Aussi, les personnes vivant avec l’obésité font l’objet de préjugés et sont passablement stigmatisées, ce qui contribue à accroître la morbidité et la mortalité qui y sont associées, indépendamment du poids ou de l’indice de masse corporelle.

    La gestion de l’obésité doit donc obéir à des principes fondés sur des données probantes concernant la gestion des maladies chroniques. Elle doit valider le vécu des patients, aller au-delà des approches simplistes qui consistent à leur conseiller de « manger moins et de bouger plus » et s’attaquer aux racines profondes de l’obésité. Pour ce faire, la ligne directrice actuelle recommande des interventions multidisciplinaires incluant notamment la thérapie nutritionnelle, l’activité physique, les approches psychothérapeutiques, la pharmacothérapie et la chirurgie.

     

    Wharton S. et al. Obesity in adults: a clinical practice guideline. CMAJ 2020 August 4; 192 : E875-91.

     

    https://www.cmaj.ca/content/cmaj/192/31/E875.full.pdf

    https://www.cmaj.ca/content/cmaj/suppl/2020/07/27/192.31.E875.DC1/191707-guide-fr.pdf

  • Nouvelles directives sur le cholestérol publiées par l’American Heart Association

    02 Nov 13

    L’American Heart Association a tout récemment publié les directives actualisées (2013) portant sur la gestion des taux du cholestérol. Les nouvelles directives ciblent quatre groupes pour la réduction des risques de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques par l’usage des médicaments réducteurs de cholestérol. Les deux catégories importantes de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques sont les problèmes cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Les nouvelles directives recommandent l’usage des médicaments de statine comme bénéfique dans la réduction des risques chez les personnes suivantes : 1) les personnes diagnostiquées avec des maladies cardiovasculaires athérosclérotiques tels l’angine, une crise cardiaque antérieure, un accident vasculaire cérébral, etc. 2) les personnes en bonne santé apparente avec des taux de cholestérol LDL plus élevés que 190 mg/dL soit 4,9 mmol/L en unités canadiennes 3) les patients souffrant de diabète, âgés entre 40 et 75 ans avec des taux de cholestérol LDL entre 70 à 189 mg/dL (1,8 – 4,9 mmol/L en unités canadiennes), sans maladies cardiovasculaires athérosclérotiques 4) les personnes en bonne santé apparente sans maladies cardiovasculaires athérosclérotiques ni diabète diagnostiqués, avec les taux de cholestérol LDL entre 70 et 189 mg/dL (1,8 – 4,9 mmol/L en unités canadiennes) et un risque potentiel des maladies cardiovasculaires athérosclérotiques établi pour 10 ans de plus de 7,5% (échelle de Framingham). L’échelle de risque selon Framingham est une échelle de renommée estimant le risque qu’a un individu de développer des maladies cardiaques pendant les prochains 10 ans selon les données démographiques tels l’âge, le genre et la présence des facteurs risque notamment si le patient est un fumeur, s’il souffre du diabète, de la haute pression artérielle et du cholestérol sanguin.

    Le dernier groupe surprend le plus. Les bienfaits des statines pour les patients diagnostiqués avec des maladies cardiovasculaires (un antécédent de crise cardiaque par exemple) sont plutôt incontestables. Cependant, les nouvelles recommandations suggèrent que tout individu moindrement à risque reçoit des médicaments. Par exemple, selon ce modèle un homme âgé de plus de 40 ans, avec un taux de cholestérol « normal » (soit 5,2 mmol/L de cholestérol total et 1,0 mmol/L du bon cholestérol, HDL), sans antécédent de maladie et avec une pression artérielle quasi normale de 130/80 est considéré à risque de 7,9%, indiquant ainsi une recommandation de prescription de médicaments pour la réduction du cholestérol (2).

    La thérapie par statine présente quelques effets secondaires connus, incluant des dommages aux muscles et de la douleur, la toxicité du foie ainsi qu’une augmentation des niveaux de glucose sanguin sans omettre la possibilité d’un risque élevé du diabète (1). Les directives indiquent une investigation lors de chaque visite d’un patient recevant la thérapie par statines et ce autant avant qu’après la thérapie portant sur les symptômes musculaires tels la fatigue musculaire, les muscles endoloris, la douleur, la sensibilité, les crampes ou la raideur. De plus, chaque patient doit passer un dépistage du diabète durant la thérapie et subir une vérification régulière des taux d’enzymes du foie.

    Les directives mentionnent aussi que « tout individu recevant les statines doit être conseillé sur les habitudes de vie saine » (1). Les directives soulignent qu’une « modification du mode de vie (par exemple des habitudes alimentaires plus saines, une routine d’activité physique, l’abandon des produits du tabac et un poids santé) demeure un élément critique dans la promotion de la santé et la réduction des risques de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques autant avant que durant l’usage des médicaments de réduction du cholestérol. » Les auteurs ont fait allusion aux directives publiées en 2010 et qui portent sur la modification du mode de vie, sujet que nous allons aborder prochainement…

  • Directives sur les changements de style de vie pour la prévention des maladies cardiovasculaires

    02 Nov 13

    Outre les directives actualisées sur la gestion du cholestérol, l’American Heart Association a publié ce mois-ci de nouvelles directives sur le rôle de la gestion du style de vie pour la réduction du risque des maladies cardiovasculaires. Le groupe se penchant sur les directives cherche à répondre à trois sujets : 1) le rôle des habitudes alimentaires et/ou la composition en macronutriments; 2) le rôle de la consommation ou de la restriction du sodium; 3) le rôle de l’exercice dans la gestion de la pression artérielle et du cholestérol.

    Pour les patients qui peuvent bénéficier d’une réduction du cholestérol LDL, les directives recommandent de suivre les habitudes alimentaires suivantes : mettre l’emphase sur la consommation des légumes, des fruits et des grains entiers; inclure des produits laitiers à faible teneur en gras, de la volaille, du poisson, des légumineuses, des huiles végétales non tropicales et des noix; limiter la consommation des sucreries, des breuvages agrémentés de sucre et des viandes rouges. Ce régime alimentaire vise entre 5% et 6% des calories en provenance des gras saturés et une réduction du pourcentage des calories en provenance des gras Trans.

    Pour les patients pouvant bénéficier d’une baisse de pression artérielle, les mêmes directives alimentaires s’imposent avec en plus une restriction de sodium. Le sodium doit être limité à 2400 mg maximum par jour avec la quantité idéale fixée à 1500 mg pour ceux qui ne consomment pas ce montant, mais qui souffrent quand même d’une pression artérielle élevée, une réduction supplémentaire d’au moins 1000 mg de sodium par jour va baisser davantage la pression artérielle.

    Les deux groupes doivent être encouragés à s’engager dans un programme d’aérobie afin de réduire le cholestérol et la pression artérielle. La fréquence de l’exercice doit être de trois à 4 quatre fois par semaine, d’une durée moyenne de 40 minutes par session et d’une moyenne ou grande intensité.

  • La vitamine D et les fibromes utérins

    02 Nov 13

    Les fibromes utérins, aussi appelés léiomyomes utérins, sont des tumeurs bénignes du tissu utérin qui affectent possiblement un tiers des femmes. La croissance des fibromes utérins se développe suite à une stimulation d’estrogène. Pour cette raison, ils affectent typiquement les femmes d’âge reproductif et leur taille diminue après la ménopause. Des petits fibromes utérins ne posent généralement pas de problèmes et n’affichent pas de symptômes sérieux, cependant, les fibromes de grande taille peuvent résulter en hypofertilité, en des saignements abondants, à l’anémie causée par un manque de fer et peuvent demander un traitement chirurgical.

    La vitamine D est reconnue pour son rôle dans plusieurs conditions incluant la santé immunitaire, le cancer, les maladies respiratoires tels l’asthme et la santé osseuse pour n’en nommer que quelques-uns. Son rôle potentiel dans la santé reproductive féminine n’est pas très bien connu. Des études menées en laboratoire ont démontré que le métabolite actif de la vitamine D peut inhiber la prolifération des cellules et la production de la matrice extracellulaire dans les cultures de tissu fibromateux et peut réduire le volume des fibromes chez les animaux (2). Cette étude cas-témoin compare la vitamine D chez les femmes avec et sans fibromes utérins afin d’identifier le rôle potentiel de la vitamine D dans cette condition chez les humains (1).

    Les sujets de l’étude sont des femmes référées à deux cliniques de fertilité en Italie. Le groupe des « cas » est composé de 128 femmes qui doivent avoir au minimum un fibrome d’au moins un cm de diamètre. Les « témoins » sont des femmes (2,5,6) du même âge, sans fibromes tels que vérifiés par ultrasons.

    Les taux de vitamine D sont considérablement plus bas chez les femmes avec les fibromes comparativement aux femmes en santé. Un total de 15% des femmes dans le groupe avec fibromes ont une déficience de vitamine D, comparativement à seulement 7% dans le groupe témoin, indiquant que les femmes avec des fibromes ont 2,4 fois plus de chance d’avoir une carence de vitamine D (1). Ces résultats confirment les études précédentes qui démontrent que les femmes avec des taux de vitamine D suffisants ont 32% moins de chance d’avoir des fibromes, comparativement aux femmes qui ont une carence de vitamine D (2).

    La vitamine D est un tout nouveau régulateur du développement des léiomyomes utérins. Des essais aléatoires contrôlés sont nécessaires afin de déterminer les bienfaits thérapeutiques de la supplémentation en vitamine D pour les fibromes utérins. Les femmes avec des fibromes sont encouragées à vérifier leurs taux de vitamine D et à prendre des suppléments afin d’atteindre un niveau sanguin suffisant.

  • Le chardon-marie pour le surplus de fer causé par la bêta-thalassémie

    02 Nov 13

    La thalassémie est une des maladies génétiques les plus communes au monde. La supplémentation de fer ou les transfusions sanguines peuvent traiter l’anémie, mais peuvent aussi engendrer la toxicité ferreuse. Le surplus de fer peut résulter en dommages aux organes majeurs, incluant le cœur et le foie. Des stratégies sécuritaires et non invasives pour la réduction du fer sont un objectif important pour la gestion clinique de thalassémie grave.

    Cette étude a évalué l’activité de la silymarine, un flavonol isolé du chardon-marie (Silybum marianum) comme agent chélatant de fer, chez les patients atteints de bêta-thalassémie grave. Un groupe de 97 patients a été traité avec une combinaison de desferrioxamine (un chélatant de fer pharmaceutique) et de placebo ou avec une combinaison de desferrioxamine et de silymarine pour une période de 9 mois. Les taux d’enzymes du foie et de fer ont été mesurés chez les patients avant et après le traitement.

    Suite aux neuf mois, un marqueur des taux de fer (nommé ferritine) a subi une importante réduction dans le groupe de silymarine (3028 comparativement à 1972,2 ng/mL), mais pas dans le groupe placebo (2249 comparativement à 2015,6 ng/mL). De plus, le taux de fer sérique et le pouvoir sidéropexique ont été grandement réduits dans le groupe de silymarine comparativement au groupe placebo. Il est aussi important de noter l’amélioration des résultats des tests sur la fonction du foie tel qu’observée dans le groupe de silymarine en comparaison au groupe placebo.

    Cette étude démontre l’efficacité de silymarine dans la réduction du surplus de fer chez les patients lorsqu’utilisée conjointement avec la desferrioxamine. La silymarine peut aussi jouer un rôle dans la protection du foie chez les patients avec un surplus de fer.

  • Les bienfaits du clampage du cordon différé à la naissance

    01 Oct 13

    Dans les années passées, une part grandissante de femmes enceintes demande de différer le clampage du cordon à la naissance. Le clampage différé demande un temps d’attente d’au moins 2–3 minutes (ou jusqu’arrêt des pulsations du cordon) suite à la naissance avant de procéder au clampage et la section du cordon ombilical. Le clampage précoce prend lieu durant la première minute. La recherche effectuée durant la dernière décennie indique que ce délai a des effets significatifs sur la santé du bébé cependant plusieurs pouponnières le clampent et le coupent immédiatement suite à la naissance. Le Cochrane Systematic Review questionne cette pratique en comparant les effets du clampage prématuré et différé autant sur la mère que le bébé. (1) Quinze essais ont été effectués impliquant presque 4 000 femmes et leurs nouveau-nés. Ne démontrant aucun effet sur les femmes, les bienfaits du clampage différé se sont avérés importants incluant un poids à la naissance plus élevé, des concentrations initiales d’hémoglobine plus importantes et plus significativement un stockage de fer plus important persistant jusqu’à six mois après la naissance. Un délai d’au moins deux minutes permet un passage de 20–40 ml de sang entre le placenta et le nouveau-né, soit un apport de 30–35 mg de fer.(2) Ces bienfaits sont d’autant plus important chez les enfants prématurés, non seulement améliorant les paramètres sanguins, mais réduisant le besoin de transfusion sanguine dans les premiers six semaines de vie.(3,4) Le clampage différé lors des naissances prématurées, incluant les césariennes, est possible sauf si le bébé est en état de détresse et devrait être encouragé lorsque possible.(4) Malgré que la Cochrane Review indique une augmentation du risque de jaunisse néonatale et du besoin de la photothérapie suite à un clampage différé du cordon, les autres recherches ne confirment pas ces propos.(2,5) L’évidence qui ne cesse de croitre indique qu’un changement de directives est nécessaire afin de permettre à plus de nouveau-nés l’accès à ces bienfaits pour la santé.

  • De l’arsenic dans notre riz

    01 Oct 13

    Devons-nous nous préoccuper de la quantité d’arsenic dans notre régime alimentaire? Cela dépend de plusieurs facteurs dont le plus surprenant est la quantité de riz et de produits à base de riz que vous consommez. Plusieurs produits contiennent de l’arsenic inorganique qui est à la fois un cancérigène et une toxine. Il traverse le placenta facilement augmentant ainsi le risque de fausse couche et le ralentissement de la croissance fœtale.(1) Cette substance augmente le risque de développer plusieurs cancers et contribue aux maladies cardiovasculaires, aux déficits neurologiques et aux troubles de développement neurologique chez les enfants.(2) Des recherches effectuées depuis quelques années ont révélé que le riz et les produits à base de riz contiennent une quantité significative et potentiellement dangereuse d’arsenic inorganique. En partie provenant de l’usage des pesticides, l’arsenic est cependant trouvé en quantités importantes dans l’eau souterraine contaminée et employée dans la culture du riz dans les régions du sud et du sud-est de l’Asie.(3) Une étude tout récemment publiée dans le journal Scientific Reports examine l’impact de cette exposition directe sur la santé des humains.(4) L’étude se concentre sur plus de 400 individus du Bengale occidental en Inde qui n’ont pas d’autre exposition significative à l’arsenic dans l’eau potable et révèle un lien important entre les taux d’arsenic du riz (>200ug/kg) et les dommages génétiques tels que mesurés dans les micronoyaux cellulaires des participants. Même en tenant compte des facteurs de confusion tels l’âge, le genre et l’usage du tabac, les résultats demeurèrent inchangés. Le riz est un aliment de base pour un grand nombre d’humais ce qui rend le questionnement sur son impact sur la santé sérieux et légitime. Si vous consommez des quantités de riz significatives, vous pouvez considérer vous informer pour explorer d’autres sources de grains. Des tests portant sur la quantité totale d’arsenic, d’arsenic inorganique et d’arsenic organique ont été effectués par le Consumer Reports sur plus de 200 produits à base de riz d’usage courant commercialement disponibles en Amérique du Nord et achetés en avril, en mai et en août 2012. Les résultats obtenus peuvent éclairer vos choix santé. Ils sont disponibles au http://www.consumerreports.org/cro/magazine/2012/11/arsenic-in-your-food/index.htm. (1)

  • Une analyse critique des risques de cancer de la prostate et des acides gras oméga-3

    01 Oct 13

    Une récente publication grandement médiatisée sur les acides gras oméga-3 a diffusé un message très puissant quoiqu’erronée au grand public. Elle stipule que l’usage des acides gras est potentiellement dangereux pour les humains et doit être reconsidéré. L’étude, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, conclut que les acides gras oméga-3 augmentent le risque de cancer de la prostate et sont impliqués dans le développement des tumeurs. (1) En réalité, cette étude comporte d’importantes lacunes et limitations et il est primordial que le grand public comprenne que l’information contenue y a été mal interprétée.

    D’emblée, l’article suggère que l’étude est construite de manière à mesurer le risque de cancer de la prostate chez les hommes utilisant des suppléments d’acides gras oméga-3 sous forme d’huile de poisson. Ceci n’est pas le cas. Les données utilisées pour cette publication proviennent d’un essai sélect étalé sur une période de plusieurs années, originalement conçu pour déterminer l’incidence du cancer de la prostate chez un groupe d’hommes en comparaison aux taux de la vitamine E et du sélénium. La consommation du poisson et/ou la supplémentation par huile de poisson n’a jamais fait partie de l’évaluation dans cette étude! De plus, les taux des acides gras mentionnés ont été enregistrés lors d’un prélèvement sanguin au commencement de l’étude, tandis que le diagnostic ne s’est fait que plusieurs années plus tard! Aussi, la différence dans les taux des acides gras dans le sang diffère peu du point de vue clinique entre les groupes d’hommes. Nombre d’études examinent la relation entre la consommation du poisson et/ou la supplémentation par huile de poisson et le cancer de la prostate et démontrent un risque réduit du cancer de la prostate (2,3,4) ainsi qu’une réduction de la mortalité liée au cancer de la prostate (5,6) chez les hommes avec une consommation accrue. En conclusion, aucune preuve n’existe appuyant la déclaration que des acides gras oméga-3 causent le cancer de la prostate. Ces gras sont non seulement sans danger, mais extrêmement bénéfiques pour plusieurs troubles de la santé incluant le cancer de la prostate.

  • Risques liés aux décongestionnants durant la grossesse

    30 Sept 13

    Le premier trimestre de la grossesse est une période délicate pour le fœtus en développement, car ce dernier est très sensible aux dommages causés par des substances tels l’alcool, la drogue, les médicaments ainsi que certaines infections. Bien des femmes présument, incorrectement, que les médicaments en vente libre tel les décongestionnants pour le rhume ou le rhume des foins sont sans risques. Selon une nouvelle recherche, un lien existe entre l’usage des décongestionnants sous forme orale ou nasale durant le premier trimestre et le risque de certaines anomalies congénitales.(1) Malgré que le risque demeure minime comparativement aux recherches publiées antérieurement (2,3,4) selon les auteurs de la recherche, il existe suffisamment de preuves indiquant que ces médicaments ne doivent pas être utilisés durant la grossesse. Selon cette recherche, les risques associés incluent la phényléphrine (qui augmente le risque de déformation du coussin endocardiaque), la phénylpropanolamine (anomalies des oreilles), la phénylpropanolamine (sténose du pylore), les décongestionnants intranasaux (sténose du pylore), les imidazolines intranasales (anomalies trachéo-œsophagiennes) et l’oxymétazoline (anomalies des reins). Ce qui s’avère intéressant est le fait que tous ces décongestionnants provoquent une contraction des vaisseaux sanguins ce qui peut expliquer leur effet sur le développement fœtal. D’autres méthodes de soulagement des symptômes des allergies et du rhume existent sans être associées à des risques si importants. L’avis d’un professionnel de la santé est recommandé pour les femmes enceintes avant la consommation d’un médicament ou d’un supplément.

  • Réduire votre risque d’accidents vasculaires cérébraux en faisant de l’exercice

    30 Sept 13

    Nous savons bien que l’exercice est bénéfique pour notre santé et notre bien-être, que nous le pratiquons ou non. Une étude récente s’attardant sur le lien entre l’exercice et les accidents vasculaires cérébraux conclue que la pratique de l’activité physique régulièrement est associée à un risque réduit d’accidents vasculaires cérébraux et d’accidents ischémiques transitoires.(1) Les bienfaits les plus importants ont été notés chez les hommes pratiquant l’activité physique ≥4 fois par semaine, surtout chez ceux qui s’exercent à une intensité moyenne ou intense (soit assez pour l’apparence de la sueur). Lorsque comparés aux hommes sédentaires, on note que les individus sédentaires sont 20% plus à risque d’un accident vasculaire cérébral. Il est intéressant de noter que la relation entre les accidents vasculaires cérébraux et l’exercice est moins apparente chez les femmes. Les chercheurs spéculent que les femmes peuvent bénéficier des activités moins vigoureuses telle la marche. Les bienfaits de l’exercice sur la réduction des risques des accidents vasculaires cérébraux sont indirectement liés à l’évaluation des facteurs de risque tels une pression artérielle élevée, le poids, le cholestérol et le diabète. Affichant des résultats similaires, les études antérieures ont associé l’activité physique modérée ou intense à la réduction totale des accidents ischémiques et des accidents cérébraux vasculaires hémorragiques (2) ainsi que la gestion de l’hypertension prévenant ces événements cardiovasculaires. (3) Les accidents vasculaires cérébraux sont la cause primaire des décès et de l’invalidité au Canada, nous devons donc réévaluer nos habitudes en matière d’exercice et commencer à bouger!

  • Le risque de cancer chez les enfants exposés à la tomodensitométrie

    26 Août 13

    Nous savons déjà depuis un certain temps que l’exposition au rayonnement ionisant provenant des rayons X et de la tomodensitométrie est cancérigène. Notre risque du développement du cancer par la suite à l’exposition dépend de bien des facteurs notamment la fréquence de l’usage et la posologie ainsi que l’âge, car les enfants sont bien plus sensibles que les adultes. La fréquence de la tomodensitométrie des enfants a augmenté de façon alarmante au cours des deux dernières décennies. Une étude a découvert une augmentation quintuple des examens pédiatriques tomodensitométriques à l’urgence entre 1995–2008 en raison de blessures à la tête, aux douleurs abdominales et aux maux de tête (1). Certains de ces examens sont surement justifiables, mais plusieurs demeurent questionnables. Une recherche plus récente se concentre sur les données obtenues lors des examens tomodensitométriques et note qu’entre 1996 et 2005, ces examens ont doublé en fréquence chez les enfants de moins de 5 ans et ont triplé chez ceux entre 5 et 14 ans (2). Malgré que ces chiffres sont en déclin depuis 2007, les chercheurs projettent qu’avec quatre millions d’examens pédiatriques tomodensitométriques de la tête, de l’abdomen ou du pelvis, de la cage thoracique ou de la colonne vertébrale chaque année, 4870 futurs cancers vont en résulter (2). Une recherche supplémentaire publiée dans la publication Lancet présente un risque accru de déclenchement de la leucémie et du cancer du cerveau suite à l’exposition au cours d’examens tomodensitométriques multiples (3). Prenant connaissance de ces informations nous fait nous questionner la surutilisation de cet outil. Malgré qu’un examen tomodensitométrique puisse offrir au médecin de l’information importante, d’autres outils de diagnostic sont occasionnellement des options valables. Les examens tomodensitométriques peuvent être demandés pour plusieurs raisons, cependant il semble qu’un questionnement des méthodes d’évaluation des enfants en fonction d’examens tomodensitométriques est nécessaire. Les parents aussi doivent s’éduquer afin de poser les bonnes questions et de s’assurer qu’un examen tomodensitométrique est effectivement bénéfique malgré ses risques.

  • Les effets sur la santé d’un petit-déjeuner négligé

    26 Août 13


    La plupart d’entre nous ont entendu d’une part ou d’autres que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée et ne doit jamais être négligé. Mais tellement d’entre nous le font! La recherche récente présentée lors de la 95e réunion annuelle de l’Endocrine Society qui eut lieu à San Francisco présente des raisons bien fondées pour justifier ce point de vue commun. La recherche a réuni neuf femmes sans diabète, avec un surpoids ou souffrant d’obésité et d’âge moyen de vingt-neuf ans et a examiné les différences dans leurs taux d’insuline selon la consommation ou l’omission du petit-déjeuner (1). Elles ont été évaluées à deux reprises à un mois d’intervalle. Il a été demandé aux femmes de consommer ou d’omettre le petit-déjeuner de façon aléatoire, suivi d’un diner standard quatre heures plus tard. Le mois suivant les femmes ont échangé leur assignation. Des prises de sang ont eu lieu à chaque 30 minutes après le diner durant une période de trois heures afin de vérifier les taux d’insuline et de glucose. Les résultats ont démontré des augmentations importantes d’insuline et de glucose suite au diner chez les femmes qui ont négligé le petit-déjeuner. Ces résultats suggèrent que négliger le petit-déjeuner peut contribuer à une résistance chronique à l’insuline et peut mener au développement du diabète dans le futur. D’autres études examinant l’effet de négliger le petit-déjeuner sur la santé des humains ont aussi découvert des dérangements métaboliques.(2,3) Une d’entre elles a examiné le régime alimentaire d’un groupe d’individus âgés de 9–15 ans et faisait suite à sa recherche quelques 20 ans plus tard en découvrant que ceux qui ont négligé le petit-déjeuner autant dans leur enfance qu’à l’âge adulte ont une circonférence de taille plus importante, des concentrations d’insuline à jeun, du cholestérol total et du cholestérol LDL plus élevés que ceux qui ont généralement consommé un petit-déjeuner toute leur vie (2). Un autre étude a suivi pendant 16 ans un groupe d’hommes initialement sans diabète de type 2, sans maladies cardiovasculaires ni de cancer et a découvert que les hommes qui ont négligé le petit-déjeuner sont 21% plus à risque de développer le diabète de type 2 que ceux qui consomment le petit-déjeuner (3). En bref, le petit-déjeuner est important pour votre santé, prenez le temps de le consommer si vous ne le faites pas déjà. Et aux parents lecteurs : encouragez vos enfants de votre mieux à créer de saines habitudes alimentaires dès le plus jeune âge.

  • Les statines et les lésions musculaires

    26 Août 13

    L’alimentation et l’exercice sont considérés comme étant le premier traitement pour les individus à risque de maladies cardiovasculaires, mais les statines sont toujours recommandées et prescrites comme thérapie primaire. Malgré leur efficacité démontrée pour la réduction des taux de cholestérol élevés et qu’ils soient capables de réduire le risque d’accidents cardiovasculaires chez ceux diagnostiqués avec des maladies cardiovasculaires, le bienfait potentiel chez les autres est questionnable. Malheureusement, une grande portion des prescriptions sont émises pour les patients sans diagnostic de maladie cardiovasculaire, basée sur les résultats de laboratoire sans porter attention au rapport entre les bienfaits et les risques. La recherche nous offre un moment de réflexion. Seulement 1,8% des individus auxquels on prescrit les statines pour une période de cinq ans vont éviter un accident cardiovasculaire (1). Une autre étude datant de 2010 a examiné les résultats de 11 essais cliniques et a démontré que l’usage de la thérapie par statines pour la prévention des maladies cardiovasculaires chez les individus à risque élevé n’offre pas plus de bienfaits que le placebo tel que mesuré par le taux de mortalité (2)., Mais qu’en est des effets secondaires? Une étude récente a examiné l’association de l’usage des statines avec le développement des affections musculo-squelettiques. Les données médicales de 6967 utilisateurs et 6967 non-utilisateurs prélevées durant l’année fiscale 2005 indiquent une probabilité accrue de 19% de développement des affections musculo-squelettiques, une probabilité accrue de 13% de contracter une maladie liée à une lésion et une probabilité accrue de 9% d’avoir des douleurs musculaires chez tous ceux recevant un traitement par statines (3). De plus, le risque de développer le diabète pendant un traitement par statines est présent surtout chez les femmes post-ménopausées (4). Ceci nous invite à une proactivité dans nos soins de la santé.

  • Le CoQ10 et les bienfaits pour les athlètes

    26 Août 13

    Les athlètes recherchent toujours des moyens d’améliorer leur performance. Malheureusement certains vont trop loin et compromettent leur intégrité. Selon la nouvelle recherche, la supplémentation à la coenzyme Q10 peut donner des avantages compétitifs tout en demeurant sécuritaire et légale. Les chercheurs ont réuni 100 athlètes bien entrainés et en santé qui se préparaient pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres et leur ont administré soit 300 mg de CoQ10 actifs (Ubiquinol) ou de placebo quotidiennement pendant six semaines (1). La performance athlétique a été mesurée par la charge de travail maximale obtenue sur une bicyclette ergométrique avant la supplémentation, après trois et six semaines de supplémentation. Malgré que le plan d’entrainement a démontré une performance améliorée, la supplémentation à l’Ubiquinol a davantage augmenté la performance. Des effets supplémentaires de CoQ10 chez les athlètes incluent sa capacité à réduire les dommages aux muscles en réduisant le stress oxydatif et l’inflammation. (2,3) Les athlètes s’entrainant dans chacune discipline sportive soumettent leurs corps typiquement à un niveau de stress significatif et découvrent que les moyens de combattre ce stress peut aider leur performance. Selon la recherche de plus en plus avancée sur la CoQ10 et ses nombreux bienfaits sur la santé, il semble qu’un choix naturel s’offre non seulement aux sportifs d’élite, mais aussi à tout individu pratiquant beaucoup d’exercice.