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NOUVELLES

Traduit de l'anglais par NaturopathicCurrents Inc.

  • Utilisation de probiotiques dans le traitement complémentaire de l'asthme chez l'enfant

    09 juin 21

    Une petite étude portant sur 30 patients âgés de six à 17 ans a randomisé ces enfants en deux groupes recevant pour le traitement de l'asthme de la béclométhasone (250 ug BID) seul (groupe contrôle), et de la béclométhasone avec un probiotique contenant Lactobacillus reuteri (10^8 unités formant des colonies (CFU)). Après 60 jours de traitement, les patients ont été réévalués avec le test Asthma Control, la spirométrie et les symptômes auto-déclarés associés à l'asthme. L'étude a révélé que par rapport à la béclométhasone seule, l'ajout de probiotiques entraînait une amélioration des scores du test de contrôle de l'asthme et une réduction de l'expression des symptômes. Ces résultats sont prometteurs pour l'inclusion de probiotiques dans le traitement complémentaire des enfants/adolescents asthmatiques.

  • Le NAC soutient le traitement de la fertilité chez les femmes atteintes du SOPK

    09 juin 21

    Il existe plusieurs médicaments induisant l'ovulation utilisés dans les traitements de fertilité pour les patientes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Dans cette étude, les patientes atteints du SOPK ont été randomisées pour recevoir du létrozole plus de la N-acétylcystéine (NAC) (groupe d'intervention) ou du létrozole seul. 317 patientes ont été inclus dans l'étude. Les résultats ont révélé un taux de grossesse de 14,6 % dans le groupe d'intervention contre 7,5 % dans le groupe témoin. Ces résultats indiquent que les patientes atteintes de SOPK recevant le létrozole plus de la NAC ont démontré un taux de fertilité statistiquement significatif par rapport au groupe témoin recevant le létrozole seul.

     

  • L’huile essentielle de romarin pour améliorer la cognition et réduire les risques d'erreurs médicales chez les infirmières.

    28 Mai 21

    Cet essai contrôlé randomisé a été réalisé auprès de 80 infirmières pour évaluer leur niveau de somnolence et de vigilance pendant le travail de nuit après l'inhalation d'huile essentielle (HE) de romarin. Sur la base de la littérature existante, les auteurs ont émis l'hypothèse que l'HE de romarin pourrait augmenter la vigilance compte tenu de ses effets stimulants sur le système nerveux autonome (ayant comme conséquence une fréquence cardiaque et respiratoire plus élevée, et une pression artérielle plus élevée). Les infirmières admissibles comprenaient celles qui avaient effectué au moins six rotations de quarts de 12 heures par mois. Les infirmières ont été réparties au hasard dans le groupe d'intervention ou de contrôle, et ont reçu respectivement une goutte d'HE de romarin ou d'eau distillée dans leurs masques chirurgicaux. Les chercheurs ont évalué les facultés des infirmières une fois au cours d'un quart de travail de 12 heures, en demandant aux infirmières de remplir un questionnaire de vigilance avant et après avoir porté les masques chirurgicaux pendant 10 à 15 minutes. Ce cycle a été répété toutes les 2 heures et les masques ont été portés pendant une courte période pour empêcher l'adaptation des nerfs olfactifs à l'odeur de l'HE de romarin. La vigilance a été évaluée après chaque cycle à l'aide de deux outils : l’échelle de sommeil Karolinska (KSS), une échelle de Likert à 9 points d'auto-évaluation sur le niveau de somnolence, et l'échelle de somnolence d'Epworth (ESS), un autoquestionnaire en 3 points évaluant la probabilité de somnoler dans des situations particulières. L'analyse statistique a révélé une différence moyenne des scores de vigilance significativement plus élevée et des scores de somnolence inférieurs dans le groupe d'intervention après l'inhalation d'HE de romarin (P <0,0001). Les résultats de cette étude suggèrent que l'inhalation aux effets stimulants de l'HE de romarin peut aider à améliorer la cognition et à réduire la somnolence, réduisant ainsi le risque d'erreur médicale pendant le travail posté. Les chercheurs n'ont pas testé l'utilisation à long terme de l'HE de romarin; cependant, l’article fait référence à une étude similaire suggérant de plus grands avantages cognitifs avec une exposition plus longue.

  • L'exergaming peut-il soulager les maux de dos chroniques?

    17 Mai 21

    L'exergaming, est un mélange d’activité physique d'intensité légère à modérée et technologique sous forme de jeux numériques interactifs. Les études sur ses effets thérapeutiques et cardiovasculaires sont de plus en plus nombreuses. L’étude ici en référence (1) a été menée au Japon où la prévalence de la lombalgie est de 83%. L'étude portait sur 40 patients, âgés de 27 à 82 ans, souffrant de lombalgies chroniques non spécifiques. Ces participants ont été divisés en deux groupes: un groupe d'exergame Nintendo Ring Fit Adventure (RFA) et un groupe témoin. Le groupe RFA a continué à prendre des médicaments de prescription et a commencé un traitement d'intervention avec des jeux d'exercice RFA de 40 minutes par jour pendant huit semaines. Le groupe témoin n'a reçu aucune thérapie d'exergaming / exercice et a continué à prendre des médicaments de prescription. Les groupes ont été interrogés toutes les deux semaines pour surveiller les niveaux de douleur; et si le soulagement de la douleur n'était pas adéquat, les AINS, le tramadol et la duloxétine étaient prescrits progressivement. L'exergaming RFA s'est avéré réduire la lombalgie et la douleur fessière et améliorer le sentiment de contrôle des patients sur leur douleur. Toutefois, aucune amélioration n'a été observée dans l'engourdissement des membres inférieurs, la kinésiophobie ou la dramatisation de la douleur. L’étude conclu que l’exergaming est un traitement efficace pour la lombalgie chronique, avec un potentiel de développement thérapeutique (1).

  • HIIT - Un outil pour améliorer les maladies mentales sévères

    23 Avr 21

    Dans leur revue systématique et méta-analyse, Korman et al. (2020) ont examiné des études d'intervention sur l'entraînement fractionné à haute intensité (high-intensity interval training (HIIT)) pour les personnes atteintes de maladie mentale grave (severe mental illness (SMI)). Les personnes atteintes de SMI ont une fonction cardiorespiratoire (cardiorespiratory function (CRF)) faible, un risque cardiométabolique élevé et, par conséquent, une mortalité prématurée. L'exercice s'est avéré être une intervention adéquate qui peut augmenter la CRF chez les personnes atteintes de SMI, par conséquent, les auteurs ont fait une revue et une analyse de la littérature sur les résultats physiques et psychiatriques au sein de la population atteinte de SMI. Les résultats montrent que le HIIT, mais aussi que l’endurance d'intensité modérée (moderate intensity continuous training (MCT)) sont des options réalisables pour les participants à risque minimal en matière de sécurité. Une autre découverte suggère que les personnes atteintes de SMI présentent des améliorations de la CRF avec le MCT et le HIIT (avec une tendance positive observée lors du prolongement du programme). Il est à noter que l’impact métabolique s’est avéré minime, probablement dû aux facteurs de confusion que sont l'alimentation et les effets secondaires des médicaments. Toutefois, le HIIT a engendré un effet antidépresseur significatif, légèrement plus avantageux que les effets induits par le MCT, et s’avère prometteur pour réduire les symptômes psychiatriques négatifs. Les auteurs suggèrent que les futures conceptions d'études envisagent d'inclure des stratégies de motivation, des préférences personnelles et la capacité d'améliorer l'adhésion et de promouvoir l’assiduité.

  • Peptides de collagène bioactifs pour la douleur au genou

    23 Avr 21

    Cette étude a évalué l'efficacité des peptides de collagène bioactifs pour les douleurs articulaires liées à l'exercice chez 218 hommes et femmes âgés de 18 à 30 ans, physiquement actifs et en bonne santé. Les participants étaient exclus s'ils avaient des blessures, de l'arthrose, de la polyarthrite rhumatoïde ou des maladies de l'articulation du genou. Ils ont été randomisés dans un groupe recevant un placebo d’une part, et d’autre part dans un groupe recevant 5 g de peptides de collagène par jour sur une période de 12 semaines. Les principaux critères d’évaluation étaient les modifications de l'échelle visuelle analogique et l'examen physique de l'articulation du genou. La mobilité de l'articulation du genou et l'utilisation de thérapies alternatives ont également été enregistrées. Il a été constaté que la supplémentation avec les peptides de collagène spécifiques dérivés du collagène de type I engendrait une réduction significativement plus élevée de la douleur au genou induite par l'exercice par rapport au groupe placebo (p = 0,024). Les auteurs ont conclu que la prise orale de peptides de collagène bioactifs peut améliorer l'inconfort du genou chez les jeunes adultes souffrant de douleurs articulaires liées à l'exercice physique.

  • Le 5-HTP améliore un traitement conventionnel du TOC

    05 Avr 21

    Dans un essai randomisé en double aveugle contrôlé par placebo de 12 semaines, des chercheurs ont étudié l'efficacité et l'innocuité du 5-hydroxytryptophane (5-HTP) en association avec un traitement conventionnel à bas de fluoxétine pour le trouble obsessionnel compulsif (TOC). L’essai a rassemblé 60 patients qui répondaient au diagnostic de TOC modéré à sévère selon le DSM-5 et qui avaient un score sur l’échelle Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale (Y-BOCS) > 21. Les participants ont été randomisés pour recevoir soit de la fluoxétine avec 5-HTP (100 mg deux fois par jour) soit de la fluoxétine avec un placebo. La fluoxétine dans les deux groupes a été administrée à une dose de 20 mg / jour pendant les 4 premières semaines, puis de 60 mg / jour pour le reste de l'essai. Il a été constaté que les deux groupes présentaient des améliorations des scores Y-BOCS (p <0,001). Même si les patients du groupe 5-HTP ont ressenti significativement plus de douleurs abdominales et de constipation que le groupe placebo, il n'y a eu aucune différence dans l'arrêt du traitement entre les groupes. Dans l'ensemble, et selon les scores totaux Y-BOCS, le groupe 5-HTP a montré des taux de réponse au traitement, partiel (p = 0,032) et complet (p = 0,001), plus élevés que le groupe placebo.

  • Symbiotiques: nouvelles recherches en neurosciences et en prévention du cancer

    24 Mars 21

    Dans un essai clinique randomisé de 2 mois, la coadministration de prébiotiques et de probiotiques («symbiotiques») a démontré un effet significatif sur la réduction des évaluations subjectives de l'anxiété et de la dépression, ainsi que des marqueurs objectifs de l'inflammation chez 96 patients atteints de coronaropathie par rapport au placebo et par rapport à l’administration de probiotiques ou de prébiotiques seuls. Le probiotique utilisé était 1,9 × 109 unités formant colonie (UFC) de Lactobacillus Rhamnosus G par jour avec 15 g par jour d'inuline.

    Dans une étude contrôlée par placebo en triple aveugle, les chercheurs ont examiné la combinaison d'une supplémentation symbiotique et d'une restriction hypocalorique par rapport à un placebo chez 76 patientes post-ménopausées, ayant eu un cancer du sein, et en surpoids. Les femmes ont été séparées en deux groupes pour recevoir soit 109 CFU par jour d'un supplément symbiotique soit un placebo (n = 38 dans chaque groupe) pendant huit semaines. Les deux groupes ont suivi un programme de régime hypocalorique. Par rapport au groupe placebo, les patients prenant le symbiotique avaient des valeurs significativement augmentées d'adiponectine et un niveau fortement diminué pour chacun des marqueurs inflammatoires (TNF)-α et hs-CRP. Ces biomarqueurs sont liés à un risque accru de récidive du cancer du sein dans cette population, par conséquent, la thérapie symbiotique peut être considérée comme une intervention d'appoint pour le plan de prévention secondaire chez les personnes en surpoids ayant des antécédents de cancer du sein.

  • Efficacité clinique des probiotiques pour le trouble dépressif majeur

    24 Mars 21

     

    Dans une récente étude pilote ouverte, un groupe de chercheurs du Center of Neuroscience Studies et du département de psychiatrie de l'université Queen's a mené une intervention sur un groupe de 10 patients diagnostiqués avec un trouble dépressif majeur (TDM). Le traitement a duré 8 semaines et consistait en une supplémentation de probiotiques contenant Lactobacillus helveticus R0052 et Bifidobacterium longum à une dose de 3 × 109 UFC une fois par jour. Les données ont été recueillies au départ, à la semaine 4 et à la semaine 8. Les résultats ont été mesurés selon plusieurs échelles d’évaluation clinique de la dépression, et des questionnaires d'auto-évaluation. Après 4 semaines, il y avait des améliorations significatives des symptômes cliniques affectifs, et ces effets étaient maintenus à la semaine 8. Il y avait également des améliorations significatives de la qualité du sommeil à la semaine 8, et aucun effet indésirable liés à la supplémentation. Les résultats de cette étude relativement modeste en termes de participants invitent à la réalisation d’essais cliniques plus importants, contrôlés par placebo, sur l'utilisation des probiotiques pour les symptômes de la dépression. Ce qui est unique, c'est que cette étude a examiné les probiotiques en tant que monothérapie standard pour les personnes ne prenant pas d'antidépresseurs.

  • Augmentation de la dose recommandée de vitamine D sans ordonnance par Santé Canada

    11 Mars 21

    Santé Canada a révisé le statut de la vitamine D sans ordonnance, faisant passer sa posologie de 1000 unités internationales (UI) par jour à 2500 UI (62,5 µg) par jour, à compter du 24 février 2021. Ce changement s’applique à la fois au cholécalciférol (D3) et à l’ergocalciférol (D2). Cela fait suite aux demandes des consommateurs, des médecins et de l’industrie d’augmenter la limite sans ordonnance, ainsi qu’aux nombreuses sollicitations de licence de mise en marché pour la vitamine D à doses plus élevées. Il est à savoir que le volume de recherche scientifique sur cette vitamine a considérablement augmenté depuis la précédente restriction de 1997. Des évaluations ont été effectuées par la Direction des aliments de Santé Canada pour déterminer l’innocuité de la vitamine D à 2500 UI. Il a été déterminé que cette dose est sans danger pour les enfants de 9 ans et plus, les adolescents et les adultes. Toutefois, la limite supérieure tolérable reste fixée à 4 000 UI par jour pour ces populations. Aussi, la nouvelle posologie maximale de 2500 UI n’est pas recommandée pour certaines sous-populations, y compris les enfants, les adultes de plus de 70 ans et les femmes enceintes et allaitantes pour qui des posologies spécifiques sont décrites dans le document.

  • Curcumine et récupération post entraînement

    11 Mars 21

    La curcumine a des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes bien établies. Cette étude a examiné si une forme biodisponible de curcumine pouvait réduire les dommages engendrés par le stress oxydatif et l'inflammation du fait de l'exercice. Il s'agissait d'une étude randomisée en double aveugle contrôlée par placebo avec 30 participants répartis dans un groupe de traitement qui a reçu 500 mg de curcumine par jour, et dans un groupe de contrôle qui a reçu un placebo. Les lésions musculaires causées par l'exercice ont été induites par 45 minutes de course sur un tapis roulant ayant été modifié pour créer des lésions musculaires excentriques. Tous les participants ont reçu 1 heure avant l'exercice un supplément nutritionnel contenant 2 à 4 g de protéines et 25 à 30 g de glucides dans 500 ml d'eau. Les chercheurs ont constaté que les personnes du groupe Curcumine présentaient, par rapport au placebo, une douleur significativement réduite (p <0,0001), des concentrations de créatine kinase légèrement réduites (p = 0,1873) et des valeurs de VO2 max augmentées (p = 0,0009). Aucun événement indésirable grave n'a été signalé. Les auteurs ont conclu que la curcumine biodisponible utilisée était un complément sûr et efficace pour améliorer la récupération musculaire après l'entraînement.

  • Le rire comme remède universel ?

    10 Févr 21

    Les résultats de l’étude Yamagata suggèrent que le rire peut être associé à une diminution du risque de maladie cardiovasculaire et de mortalité toutes causes confondues. L’étude a impliqué 17 152 personnes de plus de 40 ans. Tous les participants ont passé un bilan de santé annuel lors duquel ils ont autodéclaré leur fréquence quotidienne de rire. Le suivi des participants s’est déroulé sur une durée moyenne de 5,4 ans, période pendant laquelle 257 personnes sont décédées et 138 ont vécu des accidents cardiovasculaires. L’analyse statistique a été ajustée pour refléter l’âge, le sexe, les antécédents d’hypertension, le tabagisme et la consommation d’alcool. Les résultats ont montré que la mortalité toutes causes confondues était significativement plus élevée chez les personnes qui riaient moins qu’une fois par mois que ceux qui riaient plus d’une fois par semaine. De même, le risque d’événements cardiovasculaires était plus élevé chez les sujets qui riaient ≥ 1 fois/mois, mais < 1 fois/semaine que chez les sujets qui riaient ≥ 1 fois/semaine.

  • Les graines d'aneth peuvent-elles raccourcir le temps d’accouchement?

    10 Févr 21

    Cette revue systématique et méta-analyse a permis d’étudier les effets de la graine d'aneth (Anethum Graveolens Linn.) sur la durée de l’accouchement. Les participantes devaient avoir un IMC normal, être âgées de 18 à 35 ans à l'âge gestationnel de 37 à 42 semaines, et présenter une grossesse unique et primipare avec un fœtus en position céphalique et dont le poids était estimé entre 2500 à 4000 gr. La recherche a été menée sur Cochrane Library, PubMed, Scopus et Web of Science en utilisant les termes: aneth (Anethum graveolens Linn.), accouchement, contractions utérines et durée d’accouchement. 4 études dont 2 ECR et 2 études de cohorte, totalisant 691 participantes, se sont avérées éligibles. Dans les ECR, par rapport aux soins conventionnels, les graines d'aneth ont réduit de manière significative tous les stades de l’accouchement : premier stade (DM = -43,66 minutes, 95% [-52,99, -34,33]), deuxième stade (DM = -15,76 min, IC à 95% [ -20,06, -11,47]) et troisième stade (DM = -1,79 min, IC à 95% [2,62, -0,95]). Les 2 études de cohorte ont quant à elles montré une réduction significative similaire dans le premier et le deuxième stade du travail. En conclusion, les auteurs suggèrent que l'aneth peut être utilisée chez les femmes enceintes à faible risque pour réduire la durée de l’accouchement.

  • Sélénium et CoQ10 améliorent les maladies rénales chez les personnes âgées carencées.

    25 Janv 21

    Une étude publiée en décembre 2020 par des chercheurs suédois et norvégiens a examiné l'impact de la supplémentation en sélénium et en CoQ10 sur des patients âgés atteints de maladie rénale chronique, et présentant une carence en ces nutriments. Dans cet essai prospectif randomisé en double aveugle et contrôlé par placebo impliquant 215 personnes âgées en moyenne de 71 ans, un groupe a reçu 200 ug / jour de sélénium et 200 mg / jour de CoQ10, tandis que le groupe témoin a reçu un placebo. Les mesures de la fonction rénale ont été prises au début de l’étude, à 48 mois et après 5 ans. Les modifications de la fonction rénale ont été mesurées par la créatinine, la cystatine-C, l’équation CKD-EPI (Chronic Kidney Disease Epidemiology Collaboration) et le débit de filtration glomérulaire prévu (DFGe). Le groupe Selenium – CoQ10 a montré une concentration sérique de créatinine et de cystatine-C significativement plus faible par rapport au groupe placebo aux deux intervalles de suivi (p <0,0001), avec une amélioration plus significative de la fonction rénale au suivi de cinq ans.

  • Quel impact a la dysbiose sur la gravité du COVID-19 ?

    20 Janv 21

    On estime que la COVID-19 est trois fois plus contagieuse que la grippe, le SRAS ou encore le MERS. La gravité des symptômes varie allant d’une maladie bénigne à une hypoxie critique. Le tractus gastro-intestinal (TGI) s’avère être un site d’infection notable où sont observés des symptômes tels que diarrhée, nausées et vomissements ; cependant, le virus peut être présent dans le TGI et y survivre de manière asymptomatique. Le virus SARS-CoV-2 utilise une protéine de pointe (S) pour inhiber l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), qui est présente sur les cellules épithéliales des muqueuses pulmonaires et intestinales. Cette enzyme est un régulateur important dans le TGI pour l’immunité innée, la santé du microbiome et la sensibilité aux conditions inflammatoires ; par conséquent, l’inhibition de l’ACE2 peut contribuer à une inflammation intestinale. L’étude de Kim, H. S.  (2021) suggère que la santé intestinale au moment de l’infection est un facteur clef du développement des symptômes de la COVID-19. Chez les patients présentant des muqueuses intestinales dysfonctionnelles, comme dans le cas de l’hyperméabilité intestinale, le SARS-CoV-2 se lie à l’ACE2 dans le TGI et peut plus facilement pénétrer dans la circulation sanguine ; avec pour effet les symptômes systémiques observés dans la COVID-19. Les patients ayant un microbiote et une muqueuse intestinale sains n’ont pas présenté de symptômes gastro-intestinaux et ont excrété le virus dans leurs selles. Par ailleurs, un TGI sain possède un nombre plus élevé de lymphocytes Treg, qui sont activés par le butyrate. Les traitements proposés incluent le renforcement de la flore intestinale grâce à des probiotiques de nouvelle génération et producteurs de butyrate ; ainsi que l’augmentation des fibres alimentaires, car elles sont utilisées par les bactéries intestinales bénéfiques afin de produire du butyrate, et contribuent ainsi à améliorer considérablement la santé intestinale.